« Geography of Domination » is a poetic attempt to observe the materiality of political power through the analysis of satellite images. The strategies of controlling resources, territories, and populations leave profound marks on the ground, to the extent that geostrategy can be read in the absence of humans, by examining the earth’s contours and the scars left on the surface by bombings, excavations, fences and walls. These images, bordering on abstraction, blur the boundaries between large and small scales, prompting questions about the ability of new technologies to render the world more intelligible. The documentation of the images, written in collaboration with specialists, anchors these abstract images in reality. It is organized in three main chapters which refers to three layers of control : ‘Infrastructures’ gathers images relative to control of underground ressources such as oil, gas and water. It talks about self dispossession of our food and energy supplies. ‘Metastructures’ refers to the control of the territory itself. It gathers images of traces of territorial conflicts and border walls. ‘Superstructures’ observes urbanism as a tool for controlling populations.
Géographie de la Domination analyse la matérialité du pouvoir par l’observation d’images satellite, dans un langage documentaire et poétique. Les stratégies de contrôle des ressources, des territoires et des populations marquent le sol profondément, au point qu’il est possible de lire la géopolitique en creux, sans présence humaine, mais simplement en regardant les aspérités de la terre, les stigmates laissées sur la surface du monde. Ces images, à la limite de l’abstraction, brouillent les repères entre grande et petite échelle et nous questionnent sur la capacité des nouvelles technologies à rendre le monde plus intelligible. Dans sa totalité ce projet tire partie de l’infinie possibilité offerte par l’imagerie satellite : il prendra la forme d’un livre qui rassemble tous les thèmes abordés, une installation interactive dotée d’un détecteur de mouvements, d’un site, d’une expérience VR sous forme d’exposition virtuelle, une série de vidéos et une exposition. Le projet est organisé en trois strates, du plus profond au plus élevé : infrastructures s’intéresse à ce qui est relatif au contrôle du sous-sol (hydrocarbures, minerais et eau), Métastructures analyse le contrôle du territoire en tant que tel (traces de conflits territoriaux, barrières et frontières physiques) et Superstructures, enfin, observe le contrôle des populations à travers l’urbanisme.
« Geography of Domination » is a poetic attempt to observe the materiality of political power through the analysis of satellite images. The strategies of controlling resources, territories, and populations leave profound marks on the ground, to the extent that geostrategy can be read in the absence of humans, by examining the earth’s contours and the scars left on the surface by bombings, excavations, fences and walls. These images, bordering on abstraction, blur the boundaries between large and small scales, prompting questions about the ability of new technologies to render the world more intelligible. The documentation of the images, written in collaboration with specialists, anchors these abstract images in reality. It is organized in three main chapters which refers to three layers of control : ‘Infrastructures’ gathers images relative to control of underground ressources such as oil, gas and water. It talks about self dispossession of our food and energy supplies. ‘Metastructures’ refers to the control of the territory itself. It gathers images of traces of territorial conflicts and border walls. ‘Superstructures’ observes urbanism as a tool for controlling populations.
Géographie de la Domination analyse la matérialité du pouvoir par l’observation d’images satellite, dans un langage documentaire et poétique. Les stratégies de contrôle des ressources, des territoires et des populations marquent le sol profondément, au point qu’il est possible de lire la géopolitique en creux, sans présence humaine, mais simplement en regardant les aspérités de la terre, les stigmates laissées sur la surface du monde. Ces images, à la limite de l’abstraction, brouillent les repères entre grande et petite échelle et nous questionnent sur la capacité des nouvelles technologies à rendre le monde plus intelligible. Dans sa totalité ce projet tire partie de l’infinie possibilité offerte par l’imagerie satellite : il prendra la forme d’un livre qui rassemble tous les thèmes abordés, une installation interactive dotée d’un détecteur de mouvements, d’un site, d’une expérience VR sous forme d’exposition virtuelle, une série de vidéos et une exposition. Le projet est organisé en trois strates, du plus profond au plus élevé : infrastructures s’intéresse à ce qui est relatif au contrôle du sous-sol (hydrocarbures, minerais et eau), Métastructures analyse le contrôle du territoire en tant que tel (traces de conflits territoriaux, barrières et frontières physiques) et Superstructures, enfin, observe le contrôle des populations à travers l’urbanisme.
La morphologie urbaine des colonies israéliennes en Cisjordanie nous donne des informations sur les stratégies d’occupation. Domination militaire, stratégie de fait accompli, volonté d’expansion : l’organisation des colonies comme le maillage des implantations sur le
Le delta de Bassora, où se rejoignent le Tigre et l’Euphrate, est aussi le théâtre de la guerre qui opposait l’Irak et l’Iran entre 1980 et 1988. Ses rives marécageuses témoignent encore des batailles. Les
Infrastructures > Agriculture Pétrole, puissance et mutations territoriales Partons du principe qu’un homme ne peut fournir au maximum que 100kWh de force mécanique dans une année en utilisant ses bras et ses jambes. En rapportant
Par essence les camps de réfugiés sont fait pour être temporaires. Mais à la faveur de l’enlisement des conflits et des politiques d’accueil des pays hôtes ils s’inscrivent dans le temps et se transforment en
Si le Maroc a construit la clôture la plus longue du monde après la Grande Muraille de Chine c’est parce que le Sahara Occidental, zone revendiquée par la rébellion Polisario soutenue par l’Algérie, regorge de
En temps de paix frontières sont des limites théoriques, invisibles sur le terrain mais qui figurent sur des cartes. Quand elles sont contestées elles apparaissent en pointillés sur les cartes et se transforment en mur
Officiellement, la nouvelle capitale égyptienne est construite pour désengorger la vieille ville. Mais le plus grand chantier du monde mené par al Sissi répond à une logique politique qui vise avant tout à asseoir son
Chaque dirigeant égyptien a sa pyramide. Hosni Moubarak a voulu créer un nouveau delta du Nil dans la région d’Assouan. Aujourd’hui, le pays n’a toujours pas son indépendance alimentaire mais les pays du Golfe ont
La découverte de la plus grande nappe phréatique du monde dans le pays le plus aride du monde avait de quoi laisser Mouammar kadhafi espérer atteindre l’indépendance alimentaire. Mais le plan est tombé à l’eau.
La construction du barrage d’Assouan visait à réguler les crues du Nil pour favoriser une agriculture intensive mais la rupture de l’équilibre naturel a ruiné l’agriculture égyptienne. Tenter de canaliser le Nil et échouer Lorsqu’il
Ressource hautement stratégique, les réserves prouvées de pétrole sont synonymes de puissance. Le sol témoigne de l’intensité de la course à la recherche pétrolière. Les traces de l’exploration sismique L’exploration sismique consiste à créer, par
En construction depuis 2002, ce mur répond à des logiques stratégiques. Les images satellite permettent d’en voir la violence. Le mur de sécurité : de la honte : de séparation : d’appartheid : Zone de suture L’expression « zone de suture », vient de l’armée
L’Arabie a compris que le contrôle des ressources alimentaires était encore plus stratégique que celui du pétrole. Mais la tentative de fertiliser le désert à tourné court après deux décennies de surexploitation des nappes phréatiques.
Des grands projets urbains pensés par des régimes autoritaires pour contrôler les populations ou pour briller sur la scène internationale aux logiques d’occupation du territoire, à la colonisation moderne, l’image satellite nous donne une vision concrète de l’urbanisme comme outil de contrôle.
La morphologie urbaine des colonies israéliennes en Cisjordanie nous donne des informations sur les stratégies d’occupation. Domination militaire, stratégie de fait accompli, volonté d’expansion : l’organisation des colonies comme le maillage des implantations sur le
Officiellement, la nouvelle capitale égyptienne est construite pour désengorger la vieille ville. Mais le plus grand chantier du monde mené par al Sissi répond à une logique politique qui vise avant tout à asseoir son
L’expression métastructures fait référence au contrôle du territoire en tant que tel. Il se place au niveau du sol. On y évoque les traces des conflits territoriaux via les champs de bataille notamment, mais aussi leurs conséquences dont l’apparition de camps de réfugiés.
Le delta de Bassora, où se rejoignent le Tigre et l’Euphrate, est aussi le théâtre de la guerre qui opposait l’Irak et l’Iran entre 1980 et 1988. Ses rives marécageuses témoignent encore des batailles. Les
Par essence les camps de réfugiés sont fait pour être temporaires. Mais à la faveur de l’enlisement des conflits et des politiques d’accueil des pays hôtes ils s’inscrivent dans le temps et se transforment en
Si le Maroc a construit la clôture la plus longue du monde après la Grande Muraille de Chine c’est parce que le Sahara Occidental, zone revendiquée par la rébellion Polisario soutenue par l’Algérie, regorge de
En temps de paix frontières sont des limites théoriques, invisibles sur le terrain mais qui figurent sur des cartes. Quand elles sont contestées elles apparaissent en pointillés sur les cartes et se transforment en mur
En construction depuis 2002, ce mur répond à des logiques stratégiques. Les images satellite permettent d’en voir la violence. Le mur de sécurité : de la honte : de séparation : d’appartheid : Zone de suture L’expression « zone de suture », vient de l’armée
Cette partie, centrée sur les ressources du sous-sol, l’eau et le pétrole en particulier, parle avant tout d’une dépossession. Les progrès techniques qui ont permis à l’être humain de produire plus et plus vite mais ce changement d’échelle dépossède l’être humain de ses moyens de subsistance, énergétiques et de son rapport à la terre.
Infrastructures > Agriculture Pétrole, puissance et mutations territoriales Partons du principe qu’un homme ne peut fournir au maximum que 100kWh de force mécanique dans une année en utilisant ses bras et ses jambes. En rapportant
Chaque dirigeant égyptien a sa pyramide. Hosni Moubarak a voulu créer un nouveau delta du Nil dans la région d’Assouan. Aujourd’hui, le pays n’a toujours pas son indépendance alimentaire mais les pays du Golfe ont
La découverte de la plus grande nappe phréatique du monde dans le pays le plus aride du monde avait de quoi laisser Mouammar kadhafi espérer atteindre l’indépendance alimentaire. Mais le plan est tombé à l’eau.
La construction du barrage d’Assouan visait à réguler les crues du Nil pour favoriser une agriculture intensive mais la rupture de l’équilibre naturel a ruiné l’agriculture égyptienne. Tenter de canaliser le Nil et échouer Lorsqu’il
Ressource hautement stratégique, les réserves prouvées de pétrole sont synonymes de puissance. Le sol témoigne de l’intensité de la course à la recherche pétrolière. Les traces de l’exploration sismique L’exploration sismique consiste à créer, par
L’Arabie a compris que le contrôle des ressources alimentaires était encore plus stratégique que celui du pétrole. Mais la tentative de fertiliser le désert à tourné court après deux décennies de surexploitation des nappes phréatiques.